L'effet de serre va s'amplifier. (le problème est
planétaire)
- Le GIEC (Groupe d'experts Intergouvernementaux
sur l'Evolution du Climat) a été créé
conjointement par l'organisation météorologique
mondiale et par le programme des nations unies pour l'environnement
en 1988. Ce groupe d'experts est constitué de plus de
4000 scientifiques et économistes du monde entier.
Il a pour fonction d'évaluer : les données
scientifiques disponibles sur l'évolution du climat, les
incidences écologiques et socio-économiques de cette évolution
et de formuler des stratégies de parade, dites d'atténuation
et d'adaptation. Grâce à ses trois rapports de 1990,
1995 et 2000, le GIEC est considéré comme la référence
internationale de base pour les décideurs, les
scientifiques et les autres experts.
L'AFPC travaille sur les
bases de données du GIEC et de la MIES (Mission Interministérielle
sur l'Effet de Serre), afin d'élaborer les complexes
puits de carbone.
- Au vu des experts, l'évolution du climat apparaît irréversible.
Pour stabiliser la concentration de CO2 à son niveau
actuel, il faudrait en effet réduire immédiatement de
50 à 70% les émissions de ce gaz, ce qui est
manifestement impossible. Afin de modérer les effets
attendus, il convient par contre d'agir vite, car on se
trouve face à un problème cumulatif : ''La
stabilisation des concentrations en CO2 à un moment donné
dépendra davantage des émissions cumulées de CO2 d'origine
humaine jusqu'à cette date, que de l'évolution des émissions
jusqu'à cette période. Ceci implique que pour obtenir
la stabilisation des concentrations à un certain niveau,
il faudra réduire davantage les émissions ultérieurement
si elles restent plus élevées dans un premier temps''(rapport
du GIEC, 1995). Plus on attend pour agir, et plus
brutales seront les mesures qui devront être prises. Et
les temps d'évolution du système climatique sont tels
que lorsque les scientifiques disposeront de suffisamment
d'éléments pour nous éclairer sur l'ampleur des
risques, il sera trop tard pour engager une action de prévention.
C'est donc sur la base du principe de précaution que la
communauté internationale s'est mobilisée pour lutter
contre le changement de climat.
Extrait du document : Les responsabilités
de la France vis-à-vis du changement climatique (Site
du premier ministre).
POSITION DE LA FRANCE DANS LA LUTTE CONTRE L'EFFET DE
SERRE :
- Notre pays affirme sa volonté de montrer l'exemple et
se place en position de leader.
- Le gouvernement a arrêté en janvier 2000 son
programme de lutte contre l'effet de serre. Il s'organise
autour d'une centaine de mesures, notamment dans le bâtiment,
les transports, l'énergie, le reboisement, la fiscalité.
- Selon le secrétariat d'état à l'industrie, la France
maîtrise assez bien ses émissions de CO2. Celles-ci ont
baissé de 0,7% en 1999 par rapport à 1998.
- Le 5 avril 2000, la Ministre de l'environnement
Dominique Voynet présentait le projet de loi autorisant
le gouvernement à ratifier le protocole de Kyoto, ce qui
devrait permettre à la France de devenir le premier pays
développé à le faire.
- En présidant l'Union Européenne, Paris a montré sa détermination
sur le front de la négociation climatique lors du
dernier sommet de La Haye (Novembre 2000).
EN BREF QUELQUES PROBLEMES QUI POURRAIENT AFFECTER
NOTRE PLANETE D'ICI LES 100 PROCHAINES ANNEES.
- D'ici 2100, la température de la planète pourrait
augmenter de 1 à 3,5°C selon les scénarios de
consommation d'énergie.
- Le niveau des mers pourrait augmenter de 15 à 95 cm.
- Les espaces deltaïques de la Camargue ainsi que le
rivage à lagune du Languedoc pourraient être inondés
en permanence.
- Venise et le Bangladesh seraient noyés sous les eaux
si le niveau des mers augmentait d'un mètre.
- Des atolls disparaîtraient sous les eaux.
- Dans les Alpes, la durée d'enneigement à basse
altitude (1500 m), pourrait diminuer de 20 à 30%.
- La fonte des glaces de l'arctique est prévue avant la
fin du siècle, ayant aussi des conséquences dramatiques
sur la faune. (l'épaisseur de la calotte glacière
diminue de près de 15 % tous les 10 ans).
- D'ici 2020, 90% de la croissance de consommation d'énergie
pourrait être due aux Pays en développement : Chine,
Inde, Brésil...
- La consommation mondiale de charbon devrait augmenter d'ici
2020 de 100 % principalement dans les pays en développement.
LES RISQUES SUIVANTS PEUVENT DONC SE MANIFESTER
- Inondations
- Tempêtes
- Ouragans
- Sécheresses
- Famines
- Montée des mers
- Salinisation des terres
- Progression des déserts
- Pénuries d'eau
- Dégradation des forêts
- Augmentation des maladies
- Déplacements de certaines populations
QUELQUES PHENOMENES DEJA CONSTATES.
- En 150 ans, les glaciers des alpes ont déjà perdu 50
% de leur volume
- Depuis 1950, le niveau des mers s'est déjà élevé de
10 à 15 cm.
- Les compagnies d'assurances ont aussi constaté
davantage de catastrophes dues au climat.
- EL NINO, un réchauffement de l'océan Pacifique qui
survient tous les trois à sept ans vers la période de
Noël, d'où son nom "l'enfant" (Jésus). Il
peut durer jusqu'à 18 mois et affecter les climats de
toutes les régions du monde.
DE QUELLE MANIERE LES PAYS PEUVENT-ILS LIMITER L'EFFET
DE SERRE ?
- En économisant l'énergie et en privilégiant les
technologies qui n'émettent pas de gaz à effet de serre.
- En France, chacun peut contribuer à réduire le problème
en utilisant l'électricité pour remplacer les autres énergies
(le
programme de lutte français encourage cette source d'énergie
couplée à l'utilisation du bois).
- L'utilisation des énergies renouvelables va être
aussi encouragée (éolienne, réseaux de chaleur,
biomasse, géothermie, solaire, gaz).
- En utilisant le "bois-énergie" à la place
des combustibles fossiles (charbon, pétrole
).
- En accroissant et en gérant mieux le stock de carbone
dans les forêts et dans les constructions.
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